5 conseils simples pour profiter des desserts sans se prendre la tête

Adopter les nouvelles habitudes alimentaires vis-à-vis des desserts et des gâteaux en tout genre.

La question comment préparer un dessert qui nous ferait du bien sans nuire à la santé est assez sensible, en effet. Nos habitudes alimentaires se créent tout au long de notre vie. Depuis tout petits nous avons appris pour la plupart que les desserts en général et les gâteaux en particulier font partie des mets “anti-bien-être”. Ils procurent du plaisir, mais l’excès de sucre, de gras, de calories provoquent des soucis de santé, surtout si nous sommes sensibles à la prise de poids ou sujets des allergies alimentaires. C ‘est pour cette raison qu’on se limite ou qu’on culpabilise dès que l’envie d’un bon gâteau se manifeste.

Peut-on alléger cette charge émotionnelle et arrêter de se sentir mal à l’idée de se permettre une part de gâteau ou une mousse au chocolat ? Y-a-t-il un moyen de rendre les pâtisseries plus saines pour que le moment de dessert devienne plus serein ? La réponse est OUI. Mais comme avec toutes les bonnes choses, on éviterait tout de même d’abuser d’un gâteau “régime”. Tout est l’équilibre, une des lois éternelles et incontestables de l’univers 😉

5 conseils simples pour savourer des bons desserts en mode santé et bien-être

Pour être bien dans sa peau dans tous les sens du terme, il suffit de prendre quelques bonnes habitudes 🙂

N° 1: Choisir les ingrédients de qualité et les moins transformés possibles

Lors de la transformation les aliments perdent leur intérêt nutritionnel, les quantités des calories vides et des sucres rapides (glucides simples) augmentent considérablement. On a également tendance à ajouter du sel, du sucre, des additifs pendant les process industriels. Plus brut reste l’aliment, plus il garde ses bienfaits. Et s’il est BIO par-dessus de tout, c’est encore mieux 😉

Exemples :

• Farine semi-complète versus une farine blanche. Elle conserve les fibres et les minéraux. Son indice glycémique sera plus bas également (65 vs 85).
• Sucre complet ou sucrants d’origine naturelle versus le sucre raffiné. Si vous pouvez vous permettre un peu de sucre, privilégier celui de canne dans sa forme complète (non raffiné et non cristallisé). Son goût est plus riche en parfums et plus délicat, son IG – moins élevé par rapport au sucre raffiné (70 versus 100). En prime, il conserve les qualités nutritionnelles de la canne à sucre, car il est riche en vitamines du groupe B et en minéraux (potassium, magnésium, calcium, phosphore, fer). Un très bon plan aussi est d’utiliser un mélange de sucre complet avec un sucrant naturel.
• Cacao nature sans sucre ou chocolat noir versus chocolat au lait. Le bon cacao sans sucre ou le chocolat avec une liste d’ingrédients très courte (sans additifs, émulsifiants etc) rendront vos réalisation pâtissières plus saines.

N°2 : Réduire les quantités de sucre et de matière grasse dans les recettes utilisées

Souvent dans les recettes traditionnelles les proportions en sucre sont exagérément élevées. Cela s’explique en partie par le fait que le sucre était utilisé comme un conservateur. La prise de conscience de son impact sur la santé est assez récente. Rien d’étonnant qu’on allait fort sur le sucre encore il y a quelques décennies. A nous d’ajuster le tir en toute conscience 😉

Pour les quantités de beurre, la tradition reste aussi très présente dans tous les aspects de l’alimentation, la pâtisserie incluse. N’ayez crainte de réduire d’une tière les quantités de vos recettes habituelles. Faites un test ! L’utilisation des huiles végétales, quand c’est possible, est aussi une bonne piste pour alléger vos desserts. Souvent vous auriez besoin des quantités moindres (80 g d’huile pour 100g de beurre environ), et pouvez en tirer des bénéfices nutritionnels très intéressants. Si vous souhaitez alléger davantage vos gâteaux, pensez à remplacer le beurre (au moins en partie), par de la compote de pomme, du yaourt ferme ou du tofu soyeux. Testez et trouver la solution qui vous convient le mieux !

Exemples :

• Crème pâtissière classique versus sa version “moderne”. Dans la recette classique on emploie 125g de sucre pour 500 ml de lait. 2 options : soit réduire la quantité de sucre à 100g, voir 90g, soit employer 60g de sucre seulement, en complétant avec du sucrant naturel de type sirop de yacon, sirop d’agave ou du xylitol. Bien évidemment, dans ce cas on pensera à respecter les proportions, car le pouvoir sucrant des alternatives est différent du sucre classique.
• Pâte sablée : pour 250g de farine il est parfaitement possible de ne mettre que 100-120 g de beurre (ou de margarine de bonne qualité) versus 150g indiqués dans la recette traditionnelle.
• Mousse au chocolat : pour une préparation à base de 200g de chocolat noir 70% de cacao minimum, au lieu de 100g de beurre, on peut partir sur 60g (ou 40g de huile végétal neutre). Quant au sucre : au lieu de mettre 60 g de sucre blanc on peut : a) opter pour 40g de sucre complet, b) utiliser un sucrant naturel, comme du sirop de yacon ou xylitol , c) coupler 10g de sucre avec quelques grammes de sucrant (5g de sirop de yacon pour moi), d) zapper le sucre complétement dans la recette, pour ceux qui préfère les goût plus corsés 🙂

N° 3 Manger un dessert après un plat salé, et pas en mode isolé

Si on se laisse tenter par un succulant gâteau dans le cadre d’un repas complet (déjeuner, diner), d’une part, cela permet naturellement limiter la portion consommée. D’autre part, l’assimilation des aliments se ferait de manière plus saine et “raisonnable” par notre corps. Il ne sautera pas sur le premier sucre venu, la glycémie serait plus régulée, car le sucre est métabolisé plus lentement. En plus il est préférable de manger du sucré en même temps qu’on consomme les protéines, explique Leslie Bonci, une diététicienne et nutritionniste sportive. On peut en déduire qu’un plat salé suivi par un dessert reste une meilleure solution par rapport à un gâteau, mangé de manière isolée à l’heure du gouter.

N°4 Ne pas hésiter d’utiliser les solutions alternatives pour remplacer les aliments en cas d’allergies, d’intolérances ou de régimes

Ça serait dommage de se priver de bons desserts parce que on est allergique ou diabétique, par exemple. Surtout que des nombreuses solutions existent pour se régaler avec des délices sucrés et les partager avec ses proches. Quelques exemples concrets sont sur ce blog, dans la rubrique “recettes”, où vous trouverez mes suggestions des desserts classiques, comme un fondant au chocolat, un flan vanille ou une tarte aux pommes, déclinés en versions “sans”.

Les solutions pour remplacer les œufs ou le lait ainsi que pour préparer un gâteau régime sans sucre existent bel et bien. Et contrairement aux idées reçues, les desserts healthy sont parfaitement capables de défier gustativement ces homologues, concoctés selon les recettes classiques.

Vous pouvez également vous lancer dans la création de vos propres réalisations, en vous inspirant seulement par certains conseils et astuces, ou en reprenant juste les proportions indiquées et testées dans les recettes publiées. L’essentiel de bases de pâtisserie, comme les différents types de pâtes, de crèmes, de meringue, de mousse au chocolat etc. vous attendent sagement sur la page “recette”. Je complète la rubrique au fur et à mesure pour vous faciliter la tâche et pour que vous puissiez prendre plaisir en concoctant et en savourant les desserts bien-être.

N°5 Opter pour les épices pour relever le goût des desserts au lieu de forcer sur le sucre

C’est une tendance très intéressante qu’incorporer les épices dans des préparations pâtissières. Cela permet d’équilibrer les apports nutritionnels et d’obtenir des magnifiques desserts ultra savoureux et gourmands.

L’idée ne date pas d’hier, les nombreuses cultures dans le monde associent les épices aux saveurs sucrées depuis bien longtemps. En Europe au Moyen Age on avait l’habitude d’utiliser le cardamome pour remplacer des zestes des agrumes ou même le sucre. Tandis qu’aujourd’hui cette épice est moins utilisé. La vanille, quant à elle, a connu un succès fulgurant et reste incontournable dans les cuisines aux quatre coins du globe.

L’avantage d’épices est qu’elles offrent une impression de satiété plus rapide et importante que le sucre. La cannelle par exemple donne une sensation d’être repu plus vite. En la rajoutant dans vos desserts (tarte aux fruits, gâteaux, muffins, biscuits), vous pouvez réduire les quantités de sucre et les rendre plus équilibrés et sains. Les nombreuses vertus médicinales d’épices ne sont pas à négliger non plus.

Leur utilisation ne demandant pas de connaissances spécifiques est accessible à toutes et à tous. Une raison de plus de changer progressivement ses habitudes en introduisant plus d’épices dans des desserts et des pâtisseries. N’hésitez pas de faire des tests chez vous, en rajoutant dans vos préparation une seule épice ou en en mariant plusieurs. Pas très compliqué comme démarche, mais à la clé les récompenses intéressantes : à part la découverte des nouvelles saveurs et le voyage des sens, un rééquilibrage nutritionnel permettant de faire encore un pas vers les desserts “zéro regrets” .

Alors, convaincu(e) qu’il n’est pas si compliqué d’agir et de changer progressivement ses habitudes ? Quelles sont vos astuces pour consommer le sucré plus intelligemment ?

Vive la pâtisserie et vive le bien-être !